Très liée à la dynamique de l’évangélisation, il faut souligner l’importance du témoignage de la charité de Dieu. On pourrait par crainte du caractère un peu démonétisé du mot charité parler de solidarité. Mais je crois qu’il faut que nous redécouvrions toutes les harmoniques du mot « charité ». Il s’agit de l’agapè de Dieu, cet amour de Dieu qui se donne gratuitement. Je crois qu’un témoignage de charité, présent, discret, proche, efficace est un magnifique témoignage désintéressé donné au vrai visage « compatissant » et « miséricordieux » de Dieu, à ce Christ qui est passé « en faisant le bien » (Ac 10, 38). C’est un don sans retour sur investissement, comme celui du Christ qui n’attache pas forcément à lui celui qu’il a guéri mais le renvoie à sa vie quotidienne en lui demandant de remercier Dieu : « Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu a fait pour toi » (Lc 8, 39). Je pense à toutes ces actions caritatives, activités de solidarité (ecclésiales ou non), à tout ce que nous avons évoqué lors de la soirée transversale sur la solidarité, au service évangélique des malades, aux visites dans les établissements de soins ou dans les maisons de retraite. L’allongement de la vie et la mobilité des familles renforcent l’isolement des personnes âgées, souvent dépendantes. Je signale l’importance de la collaboration entre les différents organes caritatifs (Secours catholique, Conférences) et entre ceux-ci et les autres organismes non-confessionnels.
Je ne voudrais pas oublier non plus la dimension internationale de la solidarité et ce lien fraternel avec les autres Eglises de par le monde qui est constitutif de toute communauté chrétienne.
En tout cela, il ne s’agit pas de conséquences plus ou moins facultatives de notre foi mais d’un lieu source pour la foi et pour le témoignage de foi si l’on en croit ce que nous dit Jésus en Matthieu 25.
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